
Pas-châsses, rue de La Coifferie
Yann Stéphane Bisso
Structure
In ExtensoLieu
somme toute, 13bis rue Neyron63000 Clermont-Ferrand
au 26.07.2025
Tarifs
Ouvert du mercredi au samedi de 14h à 18h(pendant les expositions et hors jours fériés)
Sites internet
Pas-châsses, rue de La Coifferie
Yann Stéphane Bisso
Suite à sa première présentation à Halle Nord, Genève en printemps 2025, In extenso a le plaisir d’accueillir l’exposition Pas-châssés, rue de la Coifferie de Yann Stéphane Bisso. Cet effort reflète les initiatives récentes et les engagements d’In extenso et de Halle Nord dans la mission de réalisation de coproductions et de collaborations au sein d’un réseau de centres d’art internationaux.
Déployée à travers une nouvelle série de peintures réalisées par l’artiste, d’une création sonore de Bob (alias 1000 balles), ainsi que d’un texte poétique et une performance le soir du vernissage à somme toute (Clermont-Ferrand) de Debbie Alagen, l’exposition prend sa source dans À Perte de Mer de Saidiya Hartman (2007), le récit d’un voyage au Ghana durant lequel cette historienne et penseuse étasunienne tente de déchiffrer les traces de la traite atlantique esclavagiste.
À l’instar de ce récit, dans Pas-chassés, rue de la Coifferie, il est question de comprendre ce qui fait archive, mais aussi d’appréhender la peinture comme médium permettant de cartographier—tant littéralement que symboliquement—en quoi consiste un “chez soi” diasporique. Ainsi, la mémoire collective joue un rôle crucial dans la construction de l’identité des diasporas, et particulièrement dans la définition de notions aussi fragiles et mouvantes que le chez-soi. Chez Bisso, l’évocation d’expériences personnelles et de souvenirs mêlant fiction, légendes et réalité, lui permettent de tracer les contours d’une parenté et d’une origine par définition hybrides.
Yann Stéphane Bisso (1998, Cameroun) vit et travaille à Genève. Titulaire d’un Master en arts visuels de la HEAD Genève, il a exposé son travail dans plusieurs espaces d’art indépendants à Genève, CAC Genève, CAC Yverdon-les-Bains, En 2024 il est lauréat du Kiefer Hablitzel Spécial Prize et en 2023 il participe à Plattform23 à l’espace Arlaud à Lausanne ; il obtient dans ce cadre le prix d’art Helvetia.
Au cœur de son travail, Yann Stéphane Biscaut privilégie la peinture comme moyen d’explorer des questions identitaires et sociopolitiques. En s’inspirant notamment de la tradition picturale du paysage, il crée un univers onirique qui oscille entre mémoire et imagination, parfois peuplé de figures. Sa démarche interroge la construction de l’individu dans son interaction avec la communauté et la société, en mettant particulièrement en lumière les concepts d’hybridation et d’effacement.
Oscillo-Battant
une performance de Debbie Alagen
samedi 14 juin 2025
somme toute 13bis rue Neyron 63000 Clermont-Ferrand
Ouverture des portes : 20h ; Performance : 21h
Oscillo-Battant est une lecture-performance musicale, une enfilade de textes où le rythme oscille librement entre prose et rimes. Au cœur de cette traversée : la notion de «chez soi», envisagée dans sa dimension territoriale, intime et sociale.
L’affirmation de soi par le corps et les mots, l’intégration ou l’admission sociale par le biais de la culture émanent de désirs antagonistes d’ouverture et de fermeture, explorant ainsi la tension entre appartenance et dissolution, entre intégration et repli. À travers des fragments poétiques et des récits narratifs d’auto-fiction, chaque texte réagit à un événement, une pensée, une situation connue ou imaginée. Ces textes sont toujours à double sens, le sens second étant lui libre d’interprétation. Écrite en écho à l’exposition Pas-châssés de Yann Stéphane Bisso, cette performance en propose une réponse in situ et immédiate. Debbie Alagen propose une immersion dans un monologue interne, un espace-temps flottant où se rejouent les seuils du dedans et du dehors.
Debbie Alagen (1997) vit et travaille à Genève. Debbie retravaille des moments ordinaires de sa propre réalité pour leur conférer une dimen- sion fictionnelle, voire « mythologique », explorant une forme de hauntologie du futur où sou- venirs, symboles pop et désirs collectifs s’entrelacent.
À travers une esthétique empruntée aux objets du quotidien, aux gestes banals et aux signes post-Internet ancrés dans la mémoire collective, il questionne les constructions identitaires, les récits intimes et les fantasmes sociaux qui les traversent.
Artiste dont la pratique pluridisciplinaire s’étend entre peinture, sculpture, écriture, installa- tion et performance, Debbie Alagen est diplômé de la HEAD–Genève (2023) et de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles (2020). Il est lauréat des prix NEW HEADS et HEAD-Ga- lerie. Son travail a été exposé notamment à la galerie Windhager von Kaenel (Zurich) et au Kunsthaus Centre d’Art Bienne (Pasquart).
Il travaille actuellement à la publication de son premier livre, un recueil de nouvelles à paraître en 2025 en collaboration avec le Centre d’Art Contemporain Genève.
