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Whispering Architectures
Rhône
Exposition

Whispering Architectures

Raphaël Emine

Du 20.09.2025
au 20.12.2025

Vernissage

19.09.2025, 18h30

Horaires

du mercredi au samedi de 14h à 18h ou sur rendez-vous.
Visite commentée ouverte à tous chaque samedi à 16h.
Entrée libre.
Exposition

Whispering Architectures

Raphaël Emine

Raphaël Emine crée des sculptures vivantes. En mêlant des techniques anciennes et d’autres toutes récentes, il modèle des architectures aux formes complexes conçues pour abriter le développement d’êtres vivants : insectes, champignons, plantes ou bactéries. Une fois introduits, ces éléments vivants se développent et prolongent l’œuvre par leur progression dans les cavités, autour et sur la surface des céramiques imaginées par l’artiste. Inspirées à la fois par les constructions humaines et par celles des insectes comme les fourmilières, termitières ou nids d’abeilles, ces architectures utopiques à la beauté décorative et mathématique évoluent continuellement durant l’exposition. Brouillant les frontières entre sa pratique artistique, la recherche expérimentale et la biologie, Raphaël Emine invite à considérer ses œuvres comme des lieux de contact et parfois d’osmose entre la matière inerte et le vivant.

 

Né en 1986, Raphaël Emine est un artiste français basé à Paris. Diplômé de la Villa Arson, il se consacre depuis plusieurs années à la sculpture et à l’installation, explorant la céramique ou le verre, auxquels il juxtapose des éléments prélevés dans la nature tels que des branches d’arbres, des mousses, de l’écorce et des pierres.

​Au croisement de l’entomologie, de la botanique, des métiers d’art et des nouvelles technologies, Raphaël Emine conçoit sa pratique comme une succession d’expérimentations où l’invention et la sérendipité se rencontrent.

Ayant établi un atelier de céramique au « DOC », un squat du 19e arrondissement progressivement transformé en « tiers-lieu » où expositions et ateliers d’artistes se mêlent à une vie associative locale, Raphaël a rejoint les « anarcho-geeks », qui développent des techniques et transmettent savoirs et outils de production à ceux qui le souhaitent. Son travail, imprégné de science-fiction, explore ce qu’Alain Damasio appelle le bio-punk, où la ré-articulation de la technologie avec le vivant devient un vecteur d’émancipation.

​Ses œuvres récentes ont pour médium la céramique, que Raphaël modèle avec l’aide de l’impression 3D. Ce procédé lui permet d’imprimer des sculptures en terre semi-liquide, des formes qui, pour ne pas s’effondrer, doivent être soutenues par des réseaux alvéolaires. Il part de dessins qu’il transforme ensuite en modèle 3D via la symétrie, la fractale et l’extrusion. Ces différentes étapes, impliquant plusieurs logiciels, modifient graduellement l’œuvre. La technologie transforme la forme qui, pour croître, devient architecture, mimant les habitats des bâtisseurs minuscules que sont les abeilles, termites et autres fourmis. L’artiste revient ensuite sur ces terres crues en modelage manuel, puis les émaille et les cuit. Il obtient ainsi des formes qui peuvent évoquer l’univers de Hans Ruedi Giger, découlant d’un long processus où chaque étape compte.

​Ces artefacts, l’artiste les déplace parfois dans la nature, y intégrant des matières organiques, les empilant, formant des monuments étranges proches de l’imaginaire d’Antoni Gaudí ou du facteur Cheval, qu’il laisse être investi par la faune et la flore. L’esthétique de la ruine apparaît, nous confrontant à l’idée romantique d’une fin de civilisation.

​Ayant été exposé dans plusieurs expositions personnelles et collectives, son travail s’inscrit dans la mouvance d’artistes tels que Thomás Saraceno, Pierre Huygues ou encore Bianca Bondi, entre low tech et high tech, organique et minéral, nature et culture. Damien Levy

 

En parallèle à Whispering Architectures,
le Centre d’art Madeleine Lambert propose également dans ses murs :
Une exposition d’œuvres de la collection du Centre d’art Madeleine Lambert, Vénissieux, avec Mathieu Grenier, Olivia Hernaïz, Stéphanie Nava, Marie Ouazzani & Nicolas Carrier, Yann Sérandour
Image : Olivia Hernaiz, L’Historienne de l’art, digital print d’après une aquarelle de 2020, de la série L’Art & ma carrière
Une exposition miniature avec les œuvres de Philippe Droguet, Myriam Mechita, Hana Miletic, Bettina Samson, Sarah Sandler, Daniel Steegmann Mangrané, Ann Veronica Janssens, Zohreh Zavareh
Images : Le MUMI au Palais Dobrée, Nantes, 2016 / Zohreh Zavareh, La forêt est grande, les ténèbres aussi, plâtre et peinture acrylique, 2019
Le Centre d’art Madeleine Lambert accueille le MUMI :
L’artiste Le Gentil Garçon a créé ce « musée miniature » pour son exposition L’Inconnu me dévore à l’occasion du Voyage à Nantes en 2016. Ce musée lilliputien, hybride entre le cabinet de curiosités et la maquette d’architecte, est un musée nomade destiné à être accueilli dans des institutions hôtes pour des expositions miniatures.
Le MUMI vit ses propres saisons d’expositions, au fil des invitations et des commissariats, il offre la possibilité de le réinventer à chaque projet. Ses volumes neutres ont des accents résolument modernistes et évoquent avec humour des modèles muséaux de premiers plans : le Musée d’art moderne de la Ville de Paris, la Neue Nationalgalerie de Berlin ou le MoMA de New-York.

Pour cette exposition à Vénissieux, le MUMI présente dans ses salles miniatures un parcours comprenant entre autres des 
œuvres de la collection du Centre d’art Madeine Lambert, Vénissieux et de la collection de l’IAC, Villeurbanne/Rhône-Alpes.
Remerciements à l’IAC pour les prêts des œuvres de Hana Miletic, Daniel Steegmann Mangrané et Ann Veronica Janssens.
Commissariat : Xavier Jullien

Images : Rapahël Emine, détail
Journées européennes du patrimoine.
1. Visite avec l’artiste Raphaël Emine
Samedi 20 septembre à 15h30 retrouvez Raphaël Emine pour une visite commentée de son exposition Whispering Architectures au Centre d’art Madeleine Lambert.
2. Atelier de sérigraphie : 
Cette visite sera suivie à 17h d’un atelier sérigraphie en partenariat avec notre voisin : le Théâtre de Vénissieux. L’atelier sera mené par Marie Eyquem, l’artiste enseignante en sérigraphie de nos Ateliers Henri-Matisse.
Image :  Plan du MUMI, Le Gentil garçon
Save the date : rencontre avec Le Gentil Garçon dans l’exposition Contrepoint / MUMI
Samedi 11 octobre à 16h, découvrez l’exposition sous un autre angle en présence de l’inventeur du MUMI.
Les Ateliers Henri-Matisse sont les ateliers de pratiques amateurs du Centre d’art Madeleine Lambert, Vénissieux. 
Les amateurs (enfants, jeunes et adultes) s’inscrivent pour des cours à l’année de septembre à juin. Les Ateliers sont aussi une ressource ponctuelle pour les artistes professionnel·les invité·es au Centre d’art pour des expositions et lors de résidences.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 19.10 et il reste quelques places ! 
Ateliers enfants de 6 à 11 ans les mercredis matins ou après-midi. Jeunes de 11 à 17 ans le mercredi à 16h30.
Adultes les soirs de semaine : céramique (complet), sculpture, dessin, peinture, techniques mixtes, gravure, sérigraphie.
Tarif annuel de 33€ à 159€ suivant la situation.

Renseignements et inscriptions en ligne en suivant ce lien.

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