Art Contemporain en Auvergne-Rhône-Alpes

Après un mois de Résidence au Cube entre juin et juillet, Fabrice Leroux nous
livre son histoire de mémoire, les traces d’une transmission, en hommage à Jacques et
Dominique Philippot.
Au creux de l’été aride, le temps s’étire, résiste comme l’Arum d’Italie que Fabrice découvre
alors que ses premiers essais de plantation ont brûlé sous le soleil implacable. Dans la
fissure d’une terre si sèche, il y a l’espoir d’une germination possible.
En allant récolter de la terre derrière le cimetière pour fabriquer ses briques, germe l’envie de
donner de l’espace et du temps à la nuance ; surgissement des premières apparitions.
Penser le sensible serait-ce une façon de panser les disparitions, les tentatives
infructueuses, les premiers ratés ?
Laisser venir, par capillarité, un futur possible, donner corps, par strates successives,
accueillir la porosité aux autres, au monde, à l’ici et maintenant.
Le temps de la décantation. Il découvre les propriétés de la terre qu’il façonne, comme un
enfant se délecte de se salir les mains dans la boue qu’il pétrit. Dans les gestes les plus
répétitifs les pensées viennent et repartent.
Que laisserons-nous ? Faudra-t-il s’aimer beaucoup ?