Sans titre
Perrine Lacroix
au 16.02.2025
Vernissage
05.12.2024, 18h30Sites internet
Sans titre
Perrine Lacroix
En partenariat avec l’association Nouvelle donne
Sans titre est une exposition participative autour de la collection du GAC d’Annonay.
Dans un premier temps, Perrine Lacroix propose à des personnes en apprentissage du
français à Nouvelle donne, de chacun.e s’approprier une oeuvre de l’artothèque avec
laquelle il.elle développe une relation attentive à travers la parole, l’écriture et l’art
plastique. Ainsi, au cours de plusieurs mois, lors de différents ateliers, iels se sont
familiarisé.es avec une œuvre.
Certain.es l’ont installée chez elleux, dans leur intérieur que l’artiste est allée
photographier. Ses prises de vue participent à la série Chez, initiée en 2021 à l’artothèque
de Sains-Fons.
« Sensible au rapport que les œuvres entretiennent avec la sphère intime ou publique, je
m’intéresse au glissement des œuvres initiées dans l’intimité de l’atelier qui, après un
passage par le centre d’art, viennent s’immiscer dans une autre intimité, celle de
l’emprunteur, pour instaurer de nouvelles relations. »
Dans un deuxième temps, sur la vitrine du nouveau GAC en travaux, l’empreinte des
oeuvres sélectionnées individuellement est rassemblé pour l’été en une composition
commune, telles de nombreuses fenêtres ouvertes, en attente d’œuvres.
Pendant l’exposition Sans titre, les visiteurs sont eux aussi invités à choisir l’œuvre de
leur choix et à poser avec ou devant, dans le studio photo installé à cet effet.
L’assemblage de ces portraits constitue un trombinoscope où chaque habitant.e apparait
avec son œuvre préférée. Il dévoile à quel point les œuvres choisies ressemblent à leurs
électeurs, elles agissent souvent en miroir. Ce diaporama rassembleur révèle aussi la
diversité des points de vue et des goûts, il revendique la liberté d’opinion et surtout que
chacun est libre de choisir, de penser, d'interpréter et de ressentir.
Sans titre évoque à la fois la situation «sans titre de séjour» dans laquelle se retrouvent
certains des participants mais aussi beaucoup des titres d’œuvres «Sans titre»
empruntables à l’artothèque.
C’est pourquoi chacun est invité à imaginer le titre qu’il donnerait à l’œuvre de son choix et
à l’inscrire sur un cartel qui vient s’ajouter à l’installation chorale Cent titres.
Sur le mur est projeté Titres, un long générique où se succèdent, comme dans un
cadavre exquis, les 726 titres des œuvres de la collection d’Annonay.
« J’aime à penser que ce poème n’appartient qu’à cette collection et que chacune
possède le sien en fonction de son histoire, que chacune possède sa temporalité et son
écriture qui lui sont propres. »
Non loin, Tableau projète une toile blanche posée dans le paysage qui retient le regard et
fait tableau. Elle accueille des compositions éphémères et mouvantes, surface de
projection aux ombres abstraites ou végétales, qui sollicite elle aussi la contemplation et
l’imagination.
Ainsi Perrine Lacroix explore les différentes répercussions d’une œuvre et de sa réception
à travers son potentiel poétique, symbolique et politique.
Perrine Lacroix
Née à Saint Etienne, vit et travaille à Lyon
https://dda-auvergnerhonealpes.org/fr/artistes/perrine-lacroix
Perrine Lacroix déploie depuis plus d’une vingtaine d’années une oeuvre dont
l’installation, la vidéo et la photographie constituent la base de son langage plastique. Son
travail se développe essentiellement in situ lors de résidences en France ou à l’étranger.
Elle attache une grande importance au contexte et à la mémoire des lieux à travers celles
et ceux qui les composent. Les espaces en marge et les histoires qu’ils renferment
traversent son œuvre qui témoigne d’une sensibilité particulière pour les figures
singulières.
Autant dans son travail artistique que curatorial, elle s’intéresse aux relations de
l’oeuvre à l’espace et aux regardeurs. Ainsi, lors de ses dernières expositions
personnelles, à la Kunsthalle de Krems (Autriche), au Centre d’Art Plastiques (Saint-Fons)
comme à la Galerie Michel Journiac (Paris), elle explore la trace et la résonance des
oeuvres sur notre mémoire intime et collective, leur imprégnation dans notre conscience
en lien à notre culture mais aussi en relation aux espaces et aux modes d’exposition.