Compagnon- nage 2
Valentin Merle & Floriane Facchini
au 10.11.2024
Vernissage
09.11.2024Horaires
Ouvert tous les dimanches de 14h à 18h pendant les expositions.Tarifs
Participation libreSites internet
Compagnon- nage 2
Valentin Merle & Floriane Facchini
Le Cacl reconduit un nouveau cycle d’accompagnement aux côtés de la Drac Auvergne – Rhône-Alpes – Ministère de la Culture – Compagnonnage. Nous sommes heureux de créer des connexions toutes particulières en 2024 avec les artistes Valentin Merle et Floriane Facchini.
Le 9 novembre une grande journée d’exposition banquet sera organisée aux côtés des quatre premiers artistes invité.e.s dont Romane Chabrol et Zoé Chalaux présentes à nos côtés en 2023. Cet événement sera organisé en partenariat avec La Luge.
Valentin Merle
« Je conçois ma pratique comme l’exploration de composantes artistiques primaires: la forme, la couleur, le geste et la relation que l’humain entretient avec son environnement sont au cœur de mes recherches. Je m’intéresse au faire et aux savoirs-faire qui parcourent notre histoire. Depuis quelques années, je me spécialise dans le domaine de la teinture végétale. Je combine
ce savoir-faire lié aux plantes à des techniques de dessin, de peinture ou de sculpture. D’une certaine manière, mon approche ressemble un peu à ce que l’on pourrait faire en cuisine. À partir de végétaux, j’expérimente différentes réactions chimiques qui permettent à la matière de se transformer et de prendre une nouvelle forme. Je produis souvent à partir de matériaux naturels, locaux, récoltés ou récupérés aux alentours de lieux d’exposition ou de mon atelier. Ils témoignent ainsi d’un lieu, d’un paysage, d’un terroir. Ils ont une identité géographique, une histoire. Produire avec des moyens pauvres et accessibles est également une manière pour moi de questionner l’impact écologique et l’investissement financier qu’implique toute production artistique. Les formes que je crée sont souvent liées à des gestes répétitifs et des processus de construction. Réalisées dans une attitude de concentration méditative et d’intense attention, elles invitent les spectateuri.ces à retrouver un état mental similaire. La question de la disponibilité, qu’elle soit mentale ou matérielle, parcourt tout mon travail. À travers une poétique de la répétition, je tente d’ouvrir des espaces de sobriété et de ralentissement. » Né à Genève, Valentin Merle obtient un Bachelor en Arts Visuels à l’EDHEA en 2019. Il a participé à des résidences artistiques à La Becque, à La Ferme Asile et à Paris, où il s’est formé auprès de teinturières professionnelles. Son travail est régulièrement exposé en Suisse dans des musées et des Offspaces. Il suit actuellement le programme Work.Master de l’HEAD Genève.
Floriane Facchini
« Dans ma pratique artistique, j’utilise la nourriture et l’acte de manger pour interroger notre relation au territoire. Sont convoqués les liens à la cuisine et donc à l’agriculture, aux êtres vivants qui l’habitent et donc aux paysages et à ceux.lles qui le façonnent et le travaillent. Au sein de mes créations, la nourriture est beaucoup plus qu’une expérience gustative. Elle me permet d’aborder de manière inédite de nombreux sujets comme l’histoire des lieux, les relations et interdépendances aux vivants, le vivre ensemble, le partage de la terre, la gestion de la ressource en eau, la géographie. Je crée des formes performatives, situées et participatives où l’acte de manger permet de s’attacher à un territoire, de raconter des histoires, de les ingérer, de faire corps avec. Ce sont des formats in situ, des recherches-créations, toujours liés à un contexte précis et situés. Toutes mes créations sont à chaque fois directement influencées par la ure, la morphologie et les pratiques des lieux où elles se jouent. Que ce soit dans un village au fin fond de l’Italie, le long de la Loire, ou du Rhône où à Bruxelles. Ma démarche s’inspire de l’ethnographie et se déroule souvent en trois temps : une enquête (de trois mois à deux ans), une restitution finale pour chacun des territoires traversés et une trace graphique, sous forme d’une carte sensible, d’un livre ou de la création. Ce sont des projets d’équipe, avec des compétences rses – plasticien.enne.s, scénographe, performeur.euse, créateur.trice sonore, botaniste – et des acteurs locaux du territoire : maraîcher.e.s, pêcheuses et pêcheurs, chef.fe.s de cuisine, chercheuses et chercheurs, habitant. es… Ma démarche est de créer des liens sociaux-poétiques avec, par exemple, un pêcheur, une bergère ou une cueilleuse ».